Avec la rentrée plus beaucoup de temps pour lire. Je vous propose donc la découverte d'un auteur, Lionel Ray, à travers la lecture de son recueil de poèmes Comme un château défait.
Entrer dans l’univers poétique de Lionel Ray, c’est accepter le total dénuement de soi. C’est reconnaître que s’abîment continuellement le temps, l’espace en nous - notre seule certitude étant celle du passage incessant, du devenir de toutes choses, mais c’est également reconnaître que de cet effacement de soi, naît l’étonnement, - le Poème, - le chant, qui à peine éclos nous ramène à l’interrogation qu’il sous-tend. L’homme de Lionel Ray, est celui qui prend conscience de n’être qu’un ersatz d’éternité, si proche à la fois du non-temps et de l’intemporel, du rien et cependant à proximité de tout ! Paradoxal dans tous les cas.
Les poèmes de Lionel Ray ont cette particularité qu’ils surprennent par leur concision extrême, et leur extrême lucidité. Le vertige effleure à chaque lecture, il guette celui qui s’aventure dans l’expérience de la quête de soi, le plus souvent propice à un retournement spectaculaire. En effet, c’est en s’abîmant en soi que le poète découvre "un lieu" ou tout du moins se rend visible, se rend présent au monde et rend présent ce dernier. Les poèmes deviennent le vecteur d’une rencontre éphémère de soi avec l’autre. Il y a dans chacun des poèmes un peu de soi-même et un peu de l’autre, d’où l’éclatement de toute subjectivité. Les textes se font écho, et ce jeu d’entre les syllabes, démultiplie la lumière que chacun retient en lui-même. Ainsi résonne en filigrane la voix du poème, à travers ce long chant morcelé, fragmenté. Ici tout semble se perdre, mais aussi renaître à partir d’un foyer invisible, le moi du poète. La voix qui hante ces poèmes, s’abîme en une multiplicité de miroirs.
Les poèmes de Lionel Ray ont cette particularité qu’ils surprennent par leur concision extrême, et leur extrême lucidité. Le vertige effleure à chaque lecture, il guette celui qui s’aventure dans l’expérience de la quête de soi, le plus souvent propice à un retournement spectaculaire. En effet, c’est en s’abîmant en soi que le poète découvre "un lieu" ou tout du moins se rend visible, se rend présent au monde et rend présent ce dernier. Les poèmes deviennent le vecteur d’une rencontre éphémère de soi avec l’autre. Il y a dans chacun des poèmes un peu de soi-même et un peu de l’autre, d’où l’éclatement de toute subjectivité. Les textes se font écho, et ce jeu d’entre les syllabes, démultiplie la lumière que chacun retient en lui-même. Ainsi résonne en filigrane la voix du poème, à travers ce long chant morcelé, fragmenté. Ici tout semble se perdre, mais aussi renaître à partir d’un foyer invisible, le moi du poète. La voix qui hante ces poèmes, s’abîme en une multiplicité de miroirs.
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