vendredi 29 juillet 2011

Regards sur une oeuvre à la Biennale d'Art Contemporain

L'activité Regards sur une œuvre est proposée depuis maintenant 2 ans aux usagers de la médiathèque une fois par mois. Il s'agit d'un rendez-vous durant lequel une bibliothécaire présente une œuvre d'art, un artiste ou un courant artistique.

Pour la saison à venir, ces rendez-vous aurons lieu à 19h le mercredi.
L'accès est libre et gratuit pour tous.

En plus de ce rendez-vous mensuel, il est proposé 3 ou 4 sorties dans l'année. La prochaine aura pour destination la Biennale d'Art Contemporain et ce sera le samedi 24 septembre à 15h.




Si vous souhaitez bénéficier de la visite guidée du site de La Sucrière avec un guide, il suffit de vous inscrire ici. Cette visite guidée est prise en charge par la médiathèque, seul le billet d'entrée est à votre charge (plein tarif : 9 €). Les places étant limitées, seuls les 20 premiers inscrits pourront participer.

mercredi 27 juillet 2011

Avant-goût

Le 3 septembre prochain, nous accueillerons l'illustrateur Vincent Pianina qui viendra nous dédicacer sa Bande-dessinée Les Désaventures de Monsieur Patigon.


Pour vous faire patienter et pour découvrir l'univers décalé du jeune homme, une vidéo mettant en scène Vincent Pianina et son acolyte Lorenzo Papace en voyage ou en reportage, à vous de voir, en Tunisie après la révolution du jasmin.


N'hésitez pas à faire un saut sur leur excellent site Le Petit Écho Malade, drôle d'usine à rêves et à cauchemars, truffé d'humour et de fantaisie.
Rendez-vous le 3 septembre à la médiathèque pour découvrir le talentueux garçon et pour les plus impatients et les jamais rassasiés, un extrait des Désaventures de Monsieur Patigon, la première page ou presque, si mes souvenirs ne me trahissent pas.

lundi 25 juillet 2011

Festival du Premier Roman de Chambéry (5)

Pour revenir à nos rencontres lors du Festival du Premier Roman de Chambéry, je vais vous parler de Mohammed Aïssaoui qui a écrit L'affaire de l'esclave Furcy.

Mohamed Aïssaoui a obtenu à l’Université de Nanterre une maîtrise en Sciences politiques et une maîtrise Administration économique et sociale. Il a aussi été élève de l’Institut français de Presse. Il est journaliste au Figaro depuis janvier 2001, spécialisé en littérature française et francophone au sein du supplément Le Figaro Littéraire.

Le 16 mars 2005, les archives concernant " L'affaire de l'esclave Furcy " étaient mises aux enchères, à l'hôtel Drouot. Elles relataient le plus long procès jamais intenté par un esclave à son maître, trente ans avant l'abolition de 1848. Cette centaine de documents - des lettres manuscrites, des comptes rendus d'audience, des plaidoiries - illustrait une période cruciale de l'Histoire. Les archives révélaient un récit extraordinaire : celui de Furcy, un esclave âgé de trente et un ans, qui, un jour d'octobre 1817, dans l'île de la Réunion que l'on appelle alors île Bourbon, décida de se rendre au tribunal d'instance de Saint-Denis pour exiger sa liberté. Après de multiples rebondissements, ce procès, qui a duré vingt-sept ans, a trouvé son dénouement le samedi 23 décembre 1843, à Paris. Malgré un dossier volumineux, et des années de procédures, on ne sait presque rien de Furcy, il n'a laissé aucune trace, ou si peu. J'ai éprouvé le désir - le désir fort, impérieux - de le retrouver et de le comprendre. De l'imaginer aussi.

samedi 23 juillet 2011

Nouveautés fiction ados-adultes (juin2011)

mardi 19 juillet 2011

En ce moment dans la mallatroc

La mallatroc, vous connaissez ?


C'est la fidèle malle en osier qui vous accueille à l'entrée de la médiathèque et vous propose de partager vos livres sur la base du troc. On se sert, on dépose, on reprend, on redépose, bref, la liberté absolue dans la limite de la générosité des donateurs. Et ceux-ci sont inspirés en ce début d'été, petite sélection très subjective :
  • Manifestes du surréalisme d'André Breton

Dans une délicieuse édition de poche de 1973, les passages soulignés au crayon gris sont garantis étudiant en lettre ou bachelier des années 70-80.


  • Jacquou le croquant d'Eugène Le Roy


Grand classique du roman de terroir, une édition originale (10-16) et néanmoins intégrale.




  • Quelques titres d'Henri Troyat de l'Académie françoise
Mais vous vous en doutiez non ?

  • Anna Karénine de Léon Tolstoï
Le tome 1 de l'autre grande œuvre de Tolstoï. Petit message au généreux donateur de l'exemplaire : nous sommes sûr que le tome 2 encombre inutilement votre bibliothèque quand la mallatroc n'attend que lui !

  • Esthétique de Hegel textes choisis par Claude Khodoss

Chez les très sérieuses Presses universitaires de France. De la définition de l'esthétique aux considérations sur l'idéal, une introduction à la philosophie de l'art de Hegel.



  • Chroniques martiennes de Ray Brabury

Une édition récente de Denoël (1997) et pourtant kitschissime. A lire et à ramener très vite dans la mallatroc pour ne pas défigurer votre bibliothèque.




  • Les aventures de Sherlock Holmes de Sir Arthur Conan Doyle
Pour initier les enfants à la littérature policière. Castor Poche l'affirme, c'est pour les 11/12 ans.

  • Crocodiles de Philippe Djian
Recueil de nouvelles publié chez Bernard Barrault éditeur. Une belle édition, simple, qui n'est pas sans rappeler ce que font les éditions Gallimard dans leur collection l'Imaginaire.

  • Enfin et s'il ne fallait en retenir qu'un : La Modification de Michel Butor
Roman d'avant-garde français, sorti en 1957, il n'a pas fini de nous questionner et de nous déstabiliser. On se souvient longtemps de cette adresse particulière au lecteur, le vouvoiement, qui crée une intimité forte, une identification quasi totale.

Bien d'autres titres vous attendent, mais faites vite, car contrairement aux documents de la médiathèque, les ouvrages de la mallatroc quand ils partent ne reviennent pas toujours !

jeudi 14 juillet 2011

Festival du Premier Roman de Chambéry (4)

Lors de la rencontre avec Judith Perrignon, il y avait également deux autres journalistes qui viennent de publier leur premier roman : Isabelle Monnin et Mohammed Aïssaoui. Ce billet va concerner Isabelle Monnin pour son roman Les vies extraordinaires d'Eugène.

Isabelle Monnin est journaliste au Nouvel Observateur.


Né prématurément le 17 novembre 2007, le petit Eugène décède 6 jours plus tard, le 23 novembre 2007, d’une infection. Un staphylocoque doré attrapé au service de réanimation aura raison du petit être déjà affaibli. Ses parents n’auront jamais pu entendre sa voix. Le roman débute à J+26, soit 26 jours après le « tsunami » qui a ravagé la vie des parents d’Eugène, et s’achève à J+365. Face au drame, chacun réagit de manière différente. Parce qu’il n’y a plus rien à dire, la maman se terre dans un mutisme par l’intermédiaire duquel elle peut crier sa souffrance. « Depuis, c’est comme si elle avait laissé le son de sa voix dans le berceau du petit. » Elle passe ses journées à coudre des pantalons rouges censés être portés par Eugène à chaque âge de sa vie.

Le papa, lui, voudrait parler d’Eugène. Mais à qui parler d’un petit être qui a à peine vécu, que personne n’a vu, n’a connu, pas même ses grands-parents ? Il faut pourtant. Parler ou écrire sur Eugène, c’est tout comme. « Si plus personne n’en parle, Eugène ne sera plus. Il faut que je le remplisse de mots […]. Si je le raconte, je (re)donnerai vie à mon fils, et parole à sa mère. »

Dès lors, le papa d’Eugène, historien de formation, entreprend de raconter son fils. « L’histoire de notre fils.doc » commence par le récit de sa courte existence à l’hôpital de Montreuil et tient en 3527 caractères. « Ce n’est pas avec ça que je comblerai le vide. » Il faut donc aller plus loin, fouiller dans cette courte existence, rencontrer cette infirmière qui a connu Eugène, s’est occupé de lui, lui poser des questions, qu’elle dise qui était Eugène, ce qu’il aimait. Il faut parler de la vie qu’il aurait vécue et, à l’aide de statistiques, dresser un portrait du « petit français moyen » qu’il aurait pu être. Il faut enquêter, se rendre à la crèche pour connaître ses futures connaissances. Imaginer ses « vies extraordinaires ». Mais après, que restera-t-il ? « Qui, après ma disparition, poursuivra ce travail ? »

lundi 11 juillet 2011

Une nouvelle saison pour le Comité de Lecture " Aimer Lire"

Lors de la toute dernière rencontre le 23 Juin, le Comité de Lecture Aimer Lire a établi la nouvelle sélection pour la saison 2011-2012.

Un rendez-vous, un jeudi par mois, à 14h à la médiathèque, dès le mois de Septembre.

Une rencontre, un roman : l'occasion de discuter d'un livre, de son auteur et de son oeuvre ; l'occasion de proposer des lectures annexes en lien avec le sujet abordé.


La sélection pour 2011-2012


  • le 22 Septembre - Fugue d'Anne DELAFLOTTE-MEHDEVI
  • le 20 Octobre - Le temps des miracles d'Anne-Laure BONDOUX + Si j'avais des ailes d'Ahmed KALOUAZ
  • 17 Novembre - Le livre d'Hanna de Géraldine BROOKS
  • 15 Décembre - Rosa candida d'Audur Alva OLAFSDOTTIR
  • 19 Janvier - Retour à Brixton Beach de Roma TEARNE
  • 09 Février - Purge de Sofi OKSANEN
  • 22 Mars - Roman d'un auteur programmé aux Assises Internationales du Roman
  • 26 Avril - Obscura de Régis DESCOTT
  • 24 Mai - Des hommes de Laurent MAUVIGNIER
  • 21 Juin - Choix de Livres pour la saison 2012-2013


jeudi 7 juillet 2011

Catalogue des nouvelles acquisitions (documentaires)

lundi 4 juillet 2011

Eldorado de Laurent Gaudé


Au cours de l'avant-dernière rencontre du Comité Aimer Lire (le 19 mai), nous avons parlé d'Eldorado de Laurent Gaudé.

Eldorado, cette contrée mythique où l'on promet richesses et délices, est bien étrangère au décor de ce roman où Lampedusa, les côtes de la Sicile, les portes de l'Europe semblent plutôt des portes ouvertes sur un avenir incertain, voire illusoire.

Dans son roman, Laurent Gaudé met en scène un commandant du nom de Salvatore Piracci investi de la même mission depuis 20 ans : surveiller les frontières maritimes au large de la Sicile et de l'île de Lampedusa. Salvatore Piracci exerce ce travail sans se questionner vraiment, jusqu'au moment où nous le rencontrons, complètement submergé par sa conscience, ébranlé par le doute.

Il y aura la rencontre avec cette femme libanaise du Vittoria, bâteau affrêté à Beyrouth et abandonné en pleine mer : une place richement payée pourtant par cette femme : 4500$ " à cause de l'enfant". Qu'est-elle devenue depuis cet entretien, au cours duquel elle demande avec force insistance une arme au Commandant ; dans quel but ? se venger, venger son enfant ...
"au point de prier chaque jour qu'ils ne le tuent pas avant moi "


En alternance, nous cheminons avec Jamal et Soleiman, deux frères soudanais courageux et déterminés, animés par la même convoitise de l'ailleurs ; pour eux, ce sera Ceuta, enclave espagnole au Maroc, Porte d'entrée de l'Eldorado européen.
"Si nous passons de l'autre côté, nous sommes sauvés, une fois passés, nous sommes riches."

Plusieurs portraits d'hommes, de femmes et d'enfants prêts à tout quitter, accrochés à leur rêves, convaincus d'un destin meilleur, mais pour autant , toujours attachés à leur terre :
"Nous allons laisser derrière nous la tombe de nos ancêtres. Nous allons laisser notre nom qui fait que nous sommes ici des gens que l'on respecte" Soleiman avant le départ.


Un beau texte sur un sujet brûlant, on ne peut plus d'actualité.... qui oscille parfois, sous la plume de Laurent Gaudé, entre le réel et la fable. Une myriade de visages, de destins entremêlés... et puis ces rencontres, celle de Jamal, Soleiman, puis enfin Boubakar, et surtout cette femme libanaise dont nous aurions souhaité connaître la suite du destin...

Retrouvez les derniers ouvrages de Laurent Gaudé et vérifiez leur disponibilité sur www.bm-chassieu.fr
Les oliviers du Négus, Actes Sud, 2011
Ouragan, Actes Sud, 2010