mardi 26 octobre 2010

Bernard Clavel (1923-2010)


Bernard Clavel, né le 29 mai 1923 à Lons-le-Saunier et mort le 5 octobre 2010 à La Motte-Servolex.
Bernard Clavel, est un écrivain principalement connu pour ses romans mais qui s'est aussi adonné à l'écriture d'essais, de poèmes et de nombreux contes pour la jeunesse.
Né dans une famille modeste, il devient apprenti pâtissier à 14 ans et se forme en autodidacte en exerçant différents métiers avant de devenir journaliste dans les années 1950.
Son premier roman L'Ouvrier de la nuit, publié en 1956, marque le début d'une production importante de près d'une centaine de titres avec des œuvres pour la jeunesse et de très nombreux romans, parfois constitués en sagas qui ont rencontré un vaste public comme La Grande Patience (4 volumes – 1962/1968), Les Colonnes du ciel (5 volumes - 1976/1981) et Le Royaume du Nord (6 volumes 1983/1989).
Associant l'enracinement régional (la Franche-Comté, Lyon et le Rhône, le Québec...) et l'évocation historique (conquête de la Franche-Comté au XVIIe siècle, la vie des canuts et des mariniers du Rhône au XIXe siècle, la guerre de 1914-1918, l'implantation française au Canada…), Bernard Clavel montre une constante attention aux humbles et défend des valeurs humanistes en contant des destins individuels et collectifs, souvent confrontés au malheur.
Son sens de la nature et de l'humain, sa mise en question de la violence et de la guerre et son souci de réalisme ont fait de lui un écrivain récompensé par de nombreux prix dont le prix Goncourt pour Les Fruits de l'hiver en 1968.

A la médiathèque vous pourrez découvrir certaines de ces œuvres :

Les grands malheurs (Titre disponible dans les romans et en livre-lu)
Eugène Roissard, vieux vigneron épris de sa terre, des siens et de sa patrie, fait un vin jaune célèbre dans toute la région. Il est revenu mutilé et meurtri des tranchées. Depuis, il travaille sa terre et vit aux côtés de Noémie, dont le frère, après s'être mutiné, a été fait prisonnier en Allemagne, y est resté et a fondé une famille. Chez les Roissard, on ne parle jamais de cette honte, mais Xavier, le fils aîné, rêve de connaître ce cousin allemand qui a presque le même âge que lui. Entre le voisin M. David, un ancien de la coloniale, l'instituteur qui commente les événements dans son journal et Eugène, le ton monte de plus en plus souvent. Travail, famille, patrie, il ne veut pas en démordre. Et quand Pétain prend le pouvoir, il le suit aveuglément.

La table du roi (Titre disponible dans les romans en gros caractères)
Huis clos. Une fille et des hommes costauds face à des soldats de l'Empire et à des policiers du Royaume. Tout se passe en une nuit terrible sur un Rhône en crue. La Table du Roi, c'est ce rocher à fleur d'eau, au milieu du fleuve : là où patron Mathias a amarré sa barge alors que Napoléon vient de débarquer à Golfe-Juan et monte vers la capitale. Quelques heures seulement qui décideront du sort de ces bateliers aux prises avec l'Histoire.

La Retraite aux flambeaux (Titre disponible dans les romans en gros caractères)
Eté 1944. Un petit village du Jura. Derrière ses volets clos, Ferdinand Bringuet, mécanicien retraité des chemins de fer, observe la débâcle des Allemands. Est-ce la fin de la guerre ? La Retraite aux flambeaux est un roman hanté par la violence en même temps qu'habité par l'amour. Impitoyable réquisitoire contre la guerre, cette œuvre grave est une magnifique réflexion sur l'âme humaine, le sens de la justice et de la culpabilité.

Brutus (Titre disponible dans les romans en gros caractères)
Halée par une vingtaine d'hommes, une lourde barge remonte le Rhône. A son bord, un prisonnier : Brutus, farouche taureau camarguais. Ils vont monter jusqu'à Lugdunum. Orgueilleuse cité romaine, capitale des Gaules. Là où l'on torture les Chrétiens. Vitalis, le patron de la barge, Blandine la jeune esclave, seront parmi les premiers jetés dans l'arène. Mais Brutus refuse d'être complice du mal. Avec le mousse qui porte en lui l'innocence et le courage, avec les compagnons du naute martyrisé, il va venger les Chrétiens victimes de la barbarie.

Le Cavalier du Baïkal (Titre disponible dans les romans en gros caractères)
Au temps où César régnait en Gaule, un fier cavalier du lac Baïkal, Sadko, est condamné à mort par son vieux chef pour avoir remis en question l'autorité de celui-ci. Il échappe à la mort et, à la faveur de la nuit, quitte la tribu avec sa bien-aimé et plusieurs fidèles. Commence alors un long périple vers l'ouest, vers les terres où le soleil se couche.

Les Petits bonheurs (Titre disponible dans les romans en gros caractères)
L’auteur relate son enfance avec fraîcheur au bord de ce Doubs.

L'Ouvrier de la nuit (Titre disponible dans les romans)
C'est une confession, parfois écrite sous la forme de longs monologues, l'histoire d'un homme qui a tout sacrifié et qui en prend conscience un matin que rien pourtant ne distingue des autres. C'est l'écrivain qui parle, celui qui tout à la fois se projette et prend de la distance avec lui-même, celui qui assume avec une certaine forme de courage.

Qui m'emporte (Titre disponible dans les romans)
Léandre Brassac vit avec sa femme Marie dans un vieux manoir dont il a hérité. Quittant parfois sa ferme et sa femme, il va faire une virée à Lyon, la grande ville où il prend du bon temps, goûtant largement aux vins fins et aux belles filles. Dans ce milieu interlope, lui dont on dit volontiers qu'il est misanthrope et qu'il a un sale caractère, il aime se mettre en avant, jouer les grand seigneurs, c'est pour lui une respiration, un entracte dont il a besoin pour repartir d'un bon pied. Il revient souvent avec de ces chiens perdus sans collier dont il peuple sa ferme. Mais cette fois-ci, c'est une fille qu'il a ramenée chez lui, une fille dont il ne sait au juste d'où elle sort après une nuit blanche de beuverie, une prostituée sans repères Simone Garil qu'il a débarrassée de son souteneur. Et elle aussi, comme les chiens, elle s'installe dans la demeure avec Brassac et sa femme. Une certaine complicité va naître entre ces trois êtres si différents. Mais le souteneur de Simone ne va pas tarder à se manifester... Simone sait qu'elle devrait partir mais elle retrouve là-bas le bahut, le vaisselier, ds odeurs et des objets rappelant sa jeunesse chez sa grand-mère.

L'Espagnol (Titre disponible dans les romans)
L'homme épuisé qui trouve asile, en ce printemps 1939, dans une ferme du Jura a tout perdu, jusqu'au courage de vivre : sa patrie, la Catalogne, conquise par les armées franquistes, et sa femme, lors d'un bombardement. Le destin n'a pas épargné non plus la famille de vignerons qui l'accueille. Le fils est sur la ligne Maginot, le père est en train de mourir. Seul désormais entre une femme encore belle, un vieux journalier et une gamine simple d'esprit, l'Espagnol s'attache peu à peu à cette nouvelle terre qui lui redonne le goût de la lutte, de la tendresse et de l'espoir.

Malataverne (Titre disponible dans les romans)
Un climat d'insécurité règne dans l'arrière-pays lyonnais. Trois jeunes garçons seraient à l'origine de nombreux larcins. Heureusement, les gendarmes sont sur le qui-vive pour apaiser la colère des fermiers qui voient d'un mauvais œil leur cheptel attaqué. Appâtés par le gain et animés par le goût du risque, les jeunes voleurs préparent un nouveau coup s'emparer du magot de la mère Vintard, une vieille femme qui vit seule avec son chien à Malataverne, une ferme isolée au fond de la vallée. Pour Robert, apprenti plombier de quinze ans, ce coup de main représente un pas qu'il hésite à franchir. Les dernières 24 heures avant l'attaque l'amèneront-elles à plonger dans la criminalité ?

Le Voyage du père (Titre disponible dans les romans)
Noël, Noël ! Dans les rues de Lyon, noires de monde, fouettées de pluie, un vieil homme triste se fait bousculer par la foule des fêtards. Il porte un pardessus noir, un chapeau de paysan, un gros paquet enrubanné. Obstinément, il cherche sa fille, la belle, l'aînée, " la grande ". Pourquoi Marie-Louise n'est-elle pas venue passer les fêtes avec ses parents ? Pourquoi cette lettre sèche, qui n'explique rien ? Pourquoi, de fausse adresse en hôtel borgne, de " salon " très spécial en bar louche, les gens ricanent-ils à son seul nom ? Petit à petit, le père découvre une vérité bien différente de celle qu'il imaginait. Et son interminable voyage, loin de sa ferme jurassienne, se transforme en chemin de croix.

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