mardi 6 avril 2010

Un postmoderne à Lyon

Le programme des Assises Internationales du Roman est disponible. Vous pouvez le consulter ici.


Le mercredi 26 mai, Vladimir Sorokine est invité à débattre avec d'autres auteurs autour du thème des œuvres fantômes. L'occasion d'évoquer l'un de ses romans disponibles à la médiathèque: Journée d'un opritchnik.

Récit de la journée ordinaire d'un milicien nouvelle génération dans la Russie année 2028. D'emblée le roman se situe dans la veine des œuvres d'anticipation. Comme de bien entendu, ce monde n'a rien de réjouissant, dominé par une oligarchie militaire et barbare, l'opritchnina, version moderne mais non édulcorée des gardes d'Ivan le Terrible.
La journée se passe entre arrestation, mise à mort, prières (car les miliciens sont des religieux fanatiques), orgies et autres malversations bureaucratiques.

La narration est très riche, parfois entrecoupée de scènes plus lyriques, mais toujours caractérisée par une violence très crue. Critique virulent de notre société et ses dérives, certains des romans de Sorokine ont été interdit en Russie. Son œuvre, qu'on décrit volontiers comme postmoderne, n'est pas seulement polémique, elle cherche aussi à mettre en forme le monde contemporain tel qu'il est, protéiforme et violent.
Comme une illustration, la page de garde de l'édition française est un poing, brandi ou lancé, on ne sait sait pas trop. Ce roman peut donner cet effet, un bon crochet du gauche pour réveiller le lecteur.
Bonne lecture.

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