lundi 31 mai 2010

Festival du Premier Roman de Chambéry (1)

Une dizaine de lecteurs de la médiathèque se sont déplacés au Festival du Premier Roman de Chambéry, afin de rencontrer certains des auteurs qu’ils avaient découverts pendant l’année. La première rencontre a été celle avec Jean-Baptiste Destremau qui a écrit Sonate de l'assassin.


Jean-Baptiste Destremau est né en 1968. Pianiste amateur, de formation scientifique, il a vécu plusieurs années en Asie et exercé le métier de trader et d'ingénieur financier. Il écrit depuis l'âge de 18 ans, a publié des nouvelles dans les revues Taille Réelle ou l'Encrier Renversé et écrit plusieurs romans ou récits non publiés à ce jour. Il est père de 4 enfants.

Laszlo Dumas est un pianiste de renom mais longtemps dit sans génie, sans ardeur, sans ce petit rien qui fait la force des grands... Jusqu’au jour où il se met à faire quelques fines erreurs volontaires, et à occire celui qui, au premier rang de la salle de concert, les repère.
Immédiatement, son jeu devient meilleur et petit à petit, les critiques s’accordent pour voir en lui un nouveau virtuose. Ses crimes restent dans l’ombre... mais un jour il tombe amoureux de Lorraine qui elle aussi, croit-il, repère ses erreurs…

Commence alors pour lui une descente aux enfers psychologique. Découvrant les plaisirs de la chair, il sort de l’ascétisme et du froid calcul qui jusqu’ici guidaient sa vie. Comment choisir entre l’Art et l’Amour ? Les choses se compliquent quand Arthur, l’enfant d’un précédent mariage de Lorraine, s’intéresse à ses secrets les plus enfouis. A la mesure de ses crimes, la folie le prend, s’accentue. Jusqu’où ira sa démence ?

mercredi 26 mai 2010

Denis Guedj (1940-2010)

Denis Guedj, imprégné de l'esprit de mai 68, compte parmi les fondateurs, avec Claude Chevalley du département de mathématiques du centre universitaire expérimental de Vincennes, à l'origine de l'université de Paris VIII, dès sa fondation en 1969. Il y enseigne l'histoire des sciences et l'épistémologie. Attaché à l'idée d'université populaire, il se refuse à toute participation à la direction ou à la gestion de l'établissement.

Auteur de nombreux essais et romans mettant en scène les sciences, les mathématiques et leur histoire, il a collaboré au journal Libération de 1994 à 1997 pour des chroniques dans le cahier scientifique Eurêka qui ont été rassemblées pour former l'ouvrage La gratuité ne vaut plus rien.

Il atteint une grande notoriété publique en 1998 grâce à la publication du roman Le Théorème du Perroquet, roman d'aventure - traduit dans une vingtaine de langues - qui retrace la naissance des mathématiques et auquel succèdent d'autres succès comme, en 2000, Le Mètre du monde qui raconte comment le système métrique s'impose durant la Révolution française ou encore Zéro, en 2005, qui explique l'invention du zéro à travers les cinq incarnations d'une femme.

Chercheur engagé, il participe à l'action originale de protestation, rassemblant des enseignants et étudiants, appelée « Ronde infinie des obstinés » qui battra le pavé parisien de la Place de Grève pendant 1001 heures en 2009 pour protester contre la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (dite LRU).

mardi 25 mai 2010

Bernard Noël à Lyon


S'il vous reste quelques forces après les Assises Internationales du Roman qui ont lieu en ce moment même aux Subsistances, ne ratez pas la venue de Bernard Noël à Lyon le 3 juin 2010 à 19H. Dans la bibliothèque du 5ème arrondissement au cœur du vieux Lyon, vous aurez la chance de voir un grand poète français dont l'œuvre foisonnante et passionnante vient de faire l'objet d'une réédition chez POL (Oeuvres, volume 1, Les Plume d'Eros).

Pas seulement poète mais aussi homme de lettres, il s'est essayé au roman, au théâtre et à bien d'autres formes encore. Il mène une recherche poétique sur le corps, les manifestations de ce dernier, les mots, signifiant ou signifié ou encore les formes courtes:

matière matière
le nom coule
sur l'épaule
tu t'habilles
de ton cœur
les couleurs s'en vont
au ruisseau des mains

Extrait de Fenêtres fougère, dans Un pli du temps.

Vous pourrez découvrir ou redécouvrir son univers à la médiathèque où vous attendent deux de ses ouvrages:
Le Retour de Sade, pièce de théâtre éditée en 2004.
La Chute des temps, un recueil de poésies.



Une introduction à cet auteur majeur et à son immense bibliographie. Plus d'informations sur la rencontre ici.

vendredi 21 mai 2010

Blog de la librairie "Passages"


Si vous ne connaissez pas encore la librairie "Passages" à Lyon (11, rue de Brest), je vous invite à aller la découvrir.

En septembre, la librairie fêtera ses 10 ans d'existence.

C'est une très bonne librairie où on a envie de flâner, de se laisser guider par les choix des libraires, on est hors du temps et on se prépare à l’instant où on ouvrira le livre choisi. Mais c'est également une librairie très active sur la région, car elle organise assez régulièrement (2 à 3 fois par mois) des rencontres avec des auteurs, des comédiens...

Enfin, c'est une très bonne adresse pour les cadeaux…

La dernière nouveauté de cette librairie est son blog, que vous pouvez découvrir en cliquant ici.

jeudi 20 mai 2010

Robert Laffont (1916-2010)

Robert Laffont, le fondateur de la maison d'édition du même nom nous a quitté hier.

En 1941, totalement inconnu et peu argenté, il fonde les éditions Robert Laffont à Marseille puis vient s'installer à Paris en 1945.

Il publie Ce que savait Maisie de Henry James, traduit par Marguerite Yourcenar (avec la préface d'André Maurois). Il achète les droits de L'Attrape-cœurs de Salinger et les droits de traduction d'une trentaine d'ouvrages de Graham Greene et de Dino Buzzati.

Il se spécialise dans le roman populaire et les Best-sellers qui font le succès de sa maison d'édition. Parmi ses premiers grands succès : Graham Greene, Henry James, Gilbert Cesbron, Bernard Clavel, Henri Charrière, Mikhaïl Boulgakov, Alexandre Soljenitsyne, Bruno Bettelheim...

En 1977, il achète le Quid et crée la « collection Bouquins ».

En 2002, Robert Laffont prend sa retraite mais reste président d'honneur de sa maison d'édition.

Parmi ses cinq enfants, trois travaillent dans l'édition : Anne Carrière (fondatrice des éditions Anne Carrière), Isabelle Laffont (directrice des éditions Jean-Claude Lattès) et Laurent Laffont (directeur éditorial aux éditions Jean-Claude Lattès) ; son fils, Patrice Laffont ancien animateur de télévision.

mercredi 19 mai 2010

Ann Brashares "Toi et moi à jamais"

Tel un raz-de-marée, la profusion des émotions submerge la petite île de Fire Island, coeur du tourment sentimental de Toi et moi à jamais. Ann Brashares témoigne de la difficulté de grandir dans un style fluide, facile d’accès et poignant. Comment surmonter la nostalgie de l’enfance perdue ? Comment dire au revoir au passé pour affronter l’avenir ? A travers l’apprentissage existentiel de Riley, Alice et Paul, de leurs interrogations et de leurs souvenirs d’enfants, se dessine une réflexion sur le temps à la manière de la madeleine proustienne. L'auteur dresse, de manière très juste, une analyse psychologique du sentiment amoureux naissant, du sens de l’amitié et des doutes qui peuvent animer l’existence de jeunes adultes. L’émotion est le maître mot de ce roman comme l’exprime la perte brutale d’une soeur et d’une amie ou la difficulté de faire face à ses sentiments amoureux.

samedi 15 mai 2010

On fait quoi ce soir?

On commence par faire un tour dans les nombreux musées lyonnais pour bien profiter de la 6ème édition de la nuit européenne des musées. Vous trouverez le site dédié ici, avec des idées pour réussir sa soirée, le programme par villes et par régions, des recherches thématiques, etc...

Et ensuite, on file aux Nuits sonores pour faire durer ce long week-end jusqu'au petit matin. Plus d'information par .

jeudi 13 mai 2010

Le tombeau de Tommy




Le tombeau de Tommy est un récit puissant et émouvant : d'abord celui d'une mère, Hélène, qui a écrit ses mémoires, et au travers desquelles elle restitue ce qu'ont été, entre autres, les aventures des FTP-MOI durant ces années noires de la France collaboratrice.

Un des leaders de ce groupe de résistants, Thomas Elek, dit Tommy, juif hongrois, n'est autre que son fils ; Thomas Elek va s'engager en effet dans la Résistance à l'âge de 15 ans. Il participera aux opérations les plus périlleuses et les plus sanglantes contre le nazisme, aura à son actif plusieurs déraillements de trains allemands aux côtés du groupe Manouchian et figurera sur la fameuse Affiche rouge : le Tombeau ... est aussi le récit de sa vie.

Le tombeau de Tommy est aussi un film dont la sortie est programmée pour la fin du roman... Le narrateur cinéaste entreprend l'adaptation cinématographique du récit d'Hélène et particulièrement de celui de son fils Thomas. Suite à de nombreux castings, l'équipe du film est enfin constituée et le tournage démarre. Alain Blottière nous propose de cheminer aux côtés de Gabriel, alias Tommy, qui va s'identifier à l'excès, voire à l'extrême au personnage qu'il joue. Une identification douloureuse, une expérience éprouvante mais qui aboutit à l'incarnation fidèle de ce que fut ce jeune martyr ainsi que ses compagnons d'armes.

Le roman, enrichi de précieux documents d'archives a une résonance puissante sans être pour autant un livre (de plus) sur la Résistance mais demeure un vibrant hommage, un récit magnifique, nécessaire.

Si vous souhaitez prolonger votre lecture au-delà de la dernière page et découvrir l'histoire vraie de Thomas Elek (photos, lettres, archives de police...), n'hésitez pas à visiter le site d'Alain Blottière : http://www.letombeaudetommy.net

Le tombeau de Tommy, comment filmer un héros ?

mercredi 12 mai 2010

Socrate le demi-chien

Quand Joann Sfar (Petit et Grand vampire, Le Chat du rabbin, Donjon, ...) au scénario et Christophe Blain (Isaac le pirate, Gus, ...) aux illustrations s'attaquent aux personnages de Socrate et de Héraclès, ça donne un mélange d'un genre nouveau : Socrate le demi-chien.


Les deux auteurs partent d'une vieille pratique consistant à réécrire les mythes, à refondre les histoires, les faire se recouper et entraînent les lecteurs dans un monde à l'imagination débridée. Socrate est un chien savant et assez bavard. Il suit, à distance, son maître qui n'est autre que le demi-dieu Héraclès, héros redoutable et redouté au quotient intellectuel fortement limité.

Pendant trois tomes, le dernier tome date de fin 2009, on suit les aventures du chien qui traverse une antiquité aux frontières floues : des dieux apparaissent, les destinés bien connues des protagonistes changent au gré des trouvailles des auteurs et le miracle se produit, l'ensemble tient debout et le travail de réécriture est mené avec brio.

Le deuxième tome qui relate la rencontre et la relation entre Héraclès et Ulysse risque de vous étonner et de beaucoup vous amuser. Rien à voir avec un crime de lèse-mythologie, cette bande-dessinée résonne plutôt comme l'hommage de deux auteurs très imprégnés par les univers mythiques et les grands espaces, on pense aux séries de Sfar comme La Vallée des merveilles ou son plus récent L'Ancien temps ou la série des Gus de Blain qui se passe dans les étendues sans fin de l'Ouest américain.

L'humour de l'ensemble est à la fois subtil et immédiat. Quant aux dessins de Blain, j'en suis fan, économie de moyen pour une expressivité maximale, ce qui n'empêche pas certaines planches de la série d'être ambitieuse. Vous trouverez les trois tomes de la série à la médiathèque, ainsi que de nombreuses œuvres des auteurs. Notons que Blain, l'illustrateur, vient de publier chez Dargaud Quai d'Orsay: Chroniques diplomatiques, qui relate l'histoire d'un premier ministre ressemblant à s'y méprendre à un certain Dominique de V. A lire, la chronique faite sur l'album par l'excellent Comptoir de la BD, blog du monde dédié au 9ème art. Le lien ici.

lundi 10 mai 2010

Nouveautés Livres Lus (Janvier - Avril 2010)


Publiez sur Calaméo ou explorez la bibliothèque.

mercredi 5 mai 2010

La féministe et les autres

Il y a des livres qu'on a envie de défendre. Des livres compliqués, ambitieux et parfois difficiles à lire, mais peu importe quand le jeu en vaut la chandelle. C'est le cas du dernier roman de la suédoise Sara Stridsberg, invitée des Assises Internationales du Roman le dimanche 30 mai à 11h aux Subsistances.

La faculté des rêves est une biographie fantasmée de Valérie Solanas, féministe conquérante, auteure du SCUM manifesto, artiste et accessoirement connue pour sa tentative d'assassinat sur la personne d'un certain Andy Warhol. Cette femme est un vrai démon et à chercher des informations sur son sujet, on comprend toute la difficulté de la traque qu'a dû livrer Stridsberg pour recomposer son portrait. Aussi, l'écrivain prend ses précautions et nous prévient que le livre qu'on tient entre les mains n'a rien d'une biographie standard. Tant mieux!

C'est donc l'histoire de Valérie Solanas et de son parcours. Son enfance tumultueuse, auprès de Dorothy, mère à la frontière de la folie mais adorée et déjà la proximité dangereuse et destructrice des hommes; la fuite et l'éveil des sens à l'adolescence; la formation universitaire, l'entrée dans le monde des idées et une personnalité qui s'affirme, celle d'une "haïsseuse de mecs" et enfin l'ascension et la chute dans le monde des arts, repère superficiel d'un patriarcat masqué. Valérie est une rebelle intransigeante et péremptoire. On ne revient pas sur ses affirmations définitives quant à l'infériorité congénitale des hommes, on ne revient pas sur ses jugements expéditifs à propos de l'art "chiatique" d'un Warhol lui aussi fasciné par son énergie, on ne revient pas non plus sur sa condamnation en bloc de la société américaine (mais qui vaut pour toutes les autres) où le viol, même s'il se déguise, est omniprésent et l'oppression insupportable.


Le roman passe par toutes les étapes, mimant à la perfection la trajectoire en dent de scie de Valérie. Il mélange sans s'embarrasser les temps, les genres et les registres de langue dans le but d'approcher au plus près cette femme. Imaginant des dialogues entre elle et son personnage, invitant les deux figures symboliques et universelles de Cosmogirl (l'amante et la féministe exaltée) et Silkyboy (jeune homme "pur" et de fait sacrifié), compagnons de déroute de l'héroïne, l'auteur a écrit un livre protéiforme, poétique, puissant, mêlant avec brio scènes de grande douceur et détails crus et glauques.

On pourra ergoter sur certaines divagations formelles, sur la violence et la noirceur de l'ensemble et sur la question de savoir pourquoi Stridsberg a choisi de s'intéresser au personnage quelquefois méprisable de Solanas. Mais rien qui ne puisse remettre en question la vitalité et la nouveauté de ce roman. Violent et puissant (décidément je ne lis plus que ça!), La faculté des rêves est un voyage entre la clairvoyance et la folie.



Source Liwreo.com

Un livre à ne pas rater!

samedi 1 mai 2010

Nouveautés ados-adultes (avril 2010)

Voici le catalogue des nouveautés du mois de mars 2010 . N'hésitez pas à vous rendre sur le portail web de la médiathèque pour vérifier la disponibilité des documents qui vous intéressent.