samedi 30 mai 2009

Festival du Premier Roman de Chambéry #1


Anne Delaflotte-Medhevi à Chambéry

Une dizaine de lecteurs de la médiathèque se sont déplacés au Festival du Premier Roman de Chambéry, afin de rencontrer certains des auteurs qu’ils avaient découverts pendant l’année.
La première rencontre a été celle avec Anne Delaflotte-Medhevi qui a écrit La Relieuse du gué, livre particulièrement apprécié par les lecteurs.


Dans ce premier roman, nous nous plongeons avec délectation dans l'atmosphère feutrée et discrète de l'atelier de Mathilde où la lumière se la joue à la Rembrandt, parmi les fers à dorer, la colle, la mousseline, les cahiers cousus, les cuirs qui fleurent bon ; nous suivons tout au long du livre la restauration d'un superbe ouvrage sans titre, sans auteur, mais sans doute chargé d'histoire.
Mathilde se voit déposer un beau matin ce gros et beau livre qui a souffert entre autre d'un incendie et le mystérieux client qui lui confie cette restauration meurt dans un accident quelques minutes après avoir fait sa commande. Alors notre relieuse se sent impliquée et va s'employer à retrouver l'identité de cet homme dont la personnalité l'a fortement impressionnée.

Parallèlement, nous découvrons la vie de province dans cette ruelle où l'atelier est installé, avec ses artisans, ses rythmes rituels, ses ragots, ses amitiés aussi. Le livre se lit précieusement ; rien de tonitruant, tout en finesse, lumière et contre-jour, émotion et délicatesse, dans la sensibilité et la tendresse mâtinée d'adresse que nécessite ce travail de reliure. Les personnages sont attachants, l'histoire intéresse, le contrepoint des morceaux choisis de Cyrano de Bergerac (Rostand) marque des silences musicaux et c'est toute l'assurance dans la retenue, la persuasion, le talent de l'auteur qui nous conduisent à nous passionner pour cette nouvelle vie que Mathilde s'est choisie.

mardi 19 mai 2009

Prix Gouttes de Sang d’Encre #1

Cette année encore, la médiathèque devient lieu de lecture pour le Prix Goutte de Sang d’Encre. Ce prix est l’un de ceux remis lors du Festival Sang d’Encre de Vienne. Il est attribué à un roman policier francophone par les lecteurs de plusieurs médiathèques. La sélection est effectuée en amont par les bibliothécaires. Cette année, les cinq romans en course sont :

  • Obscura, de Régis Descott, chez JC Lattès.




Vous pouvez découvrir Régis Descott qui évoque son roman sur le site du Figaro





  • La Mouche d’Alexandrie, d’Anne Laure Thieblemont, chez Liana Levi.












  • Robe de marié, de Pierre Lemaitre, chez Calmann-Lévy.





Pour une petite présentation de l'auteur et de son roman : Cliquez ici






  • Fakirs, d’Antonin Varenne, chez Viviane Hamy.












  • Les Petites filles et les petits garçons, de Didier Sénécal, chez Fleuve Noir.











Vous trouverez prochainement dans l’espace adulte une table mettant en valeur ces cinq romans, ainsi qu’une urne vous permettant de voter pour votre roman préféré.

Guerre civile chez les Super-Héros

Civil War est un comics. Pour ceux qui sont complètement paumés, c’est le nom que l’on donne aux bandes dessinées américaines dans lesquelles on croise souvent des super héros. A la médiathèque, on s’est dit que ce serait pas mal d’avoir plus de comics, histoire que tout le monde se familiarise avec les deux univers : Marvel et DC (abréviation de Detective Comics). Du coup, on a cherché et on a trouvé cette petite merveille : Civil War.

Lors d'un affrontement entre un groupe de super héros et de supers vilains, 600 habitants de la Stamford sont tués. L'opinion publique se retourne contre les super héros, les jugeant responsables et le gouvernement américain promulgue alors une loi, le Super-Human Registration Act (Loi de recensement des Super-Humains). Tout super héros doit désormais se faire recenser, révéler son identité secrète aux autorités, suivre une formation appropriée, et travailler aux ordres du gouvernement. S'ils ne se plient pas à cette loi, ils seront arrêtés et placés en détention dans des prisons prévues afin d'accueillir les super héros entrés dans l'illégalité. Cette série va se voir opposer les « Pro-loi », dirigés par Iron Man et les « Anti-loi », Captain America à leur tête, avec toutes les conséquences que l'on peut imaginer !


Civil War de Mark Millar et Steve Mc Niven est paru chez Marvel, en 2008.

vendredi 15 mai 2009

Un poète (du piano) chez les romanciers

Du 25 au 31 mai, se tiennent à Lyon, aux Subsistances, les Assises Internationales du Roman, organisées par la Villa Gillet et Le Monde. Les responsables de la manifestation ont eu la bonne idée d'inviter Alfred Brendel, lequel n'est pas romancier, mais poète... et jusqu'à récemment pianiste-concertiste.


Les Assises sont donc l'occasion pour nous de le découvrir une nouvelle facette de cet artiste, lui qui a choisi de mettre un terme à sa vie de concertiste. Brendel est un musicien exigent, un formidable pianiste. Il a passé une grande partie de sa carrière à interpréter essentiellement les oeuvres des compositeurs de culture allemande : Mozart, Schubert, Beethoven, Liszt... Du sérieux donc. Sa poésie, elle, est plus volontiers humoristique, teintée d'absurde. D'ailleurs il le dit lui-même : "Ce qui m’intéresse, c’est l’absurde dans la réalité, le grotesque dans le sérieux, la manière dont on sape l’ordre, y compris celui des genres littéraires".


Extrait :
"Lorsque Einstein
arrivé au ciel
s'aperçut
que Dieu jouait aux dés
il se retourna
et demanda le chemin pour l'enfer"


tiré d' Une Aile blanche et l'autre noire, paru chez Christian Bourgois en 2005.

Vous pourrez rencontrer Alfred Brendel aux Subsistances le samedi 30 mai à 16h30. Toutes les informations se trouvent sur le site de la Villa Gillet.
Et pour ceux qui le préfèrent en pianiste, à défaut d'un récital en présence, il reste YouTube !!


mardi 12 mai 2009

Mathias Enard "Zone"

Bon, mieux vaut tard que jamais, je voudrais évoquer dans ce premier billet l'un des romans les plus stimulants et novateurs de l’année… 2008.

Zone est le quatrième livre de Mathias Enard, après La Perfection du tir, Remonter l’Orénoque et le Bréviaire des artificiers. Comme dans La Modification de Michel Butor, le personnage principal, Francis, voyage en train jusqu’à Rome. Le temps de ce trajet est l’occasion de dérouler les guerres et les morts, les atrocités et les souffrances de l’Europe et de la Méditerranée au 20ème siècle.

Zone est une fresque guerrière, d’une puissance narrative peu commune dans le paysage romanesque français. Francis s’apprête à livrer au Vatican les centaines de noms qu’il a collectés durant ses années d’espionnage pour la France. Il est ainsi le véritable porte-voix de l’Histoire et de ses tragédies incessantes. A travers la vie du narrateur, Mathias Enard nous chante les vicissitudes d’un monde hanté par la destruction. Avec une verve surprenante. Car ce qui marque à la lecture (et ce qui pourrait rebuter au premier abord), c’est le fait que ce long récit soit écrit (presque) d’une seule traite, d’une seule phrase. La parole de Francis ne s’arrête jamais : tout est relié, chaque conflit, chaque personnage en évoque inévitablement d’autres.

On sort meurtri de ce roman vertigineux, mais avec le sentiment d’avoir lu un grand texte littéraire contemporain(et ce n’est pas tous les jours !!!).

Zone, de Mathias Enard est paru en 2008 chez Actes Sud. Vous pouvez retrouver ce roman à la médiathèque, ainsi que d’autres du même auteur.

jeudi 7 mai 2009

Bienvenue !!

Bienvenue sur le blog de l'espace adultes & ados de la médiathèque de Chassieu. N'hésitez pas à venir partager avec nous vos coups de coeur littéraires, vos déceptions, votre point de vue sur l'actualité... Nous vous ferons part de nos animations, de ce que nous aimons (ou pas), sous toutes les formes : texte, vidéo, photo...
Vous êtes ici chez vous !