Comme tous les étés vous allez vous jetez sur vos serviettes et tenter, tant bien que mal, d'éviter de gâter votre joli roman d'été avec le sable pernicieux qui se niche partout, le malappris! Vous tournez la tête afin de constater le voisinage et là, HORREUR!, l'affreuse voisine de gauche qui crie depuis le début de l'après-midi sur ses insupportables chiourmes, entre deux hurlements déchirants pour les rappeler à l'ordre et bien cette immonde voisine a le mauvais goût de lire le même livre que vous. Mais votre désarroi ne s'arrête pas là car tout autour de vous, non c'est impossible!, toute la plage a le même ouvrage dans les mains, le petit dernier de Guillaume Levi's!
Vous vous réveillez en sueur, ce n'était qu'un mauvais rêve, vous ne partez que la semaine prochaine. Hélas, vous n'aviez pas prévu d'autres lectures que l'auteur susnommé. Rassurez-vous, la médiathèque est là. Cet été, vous allez en mettre plein la vue et vous en mettre plein la tête avec une sélection gratinée à venir chercher d'urgence:
-Du "léger" avec Stefan Zweig Le Voyage dans le passé, une nouvelle retrouvée et traduite il y a peu. Zweig c'est un classique, raffiné et élégant. Facile à lire mais très profond, parfait pour une lecture exigeante mais pas trop concentré. Peu de pages et écrit en gros caractère, pour ceux qui veulent lire peu.
-Dans le même esprit, Le Passe-Muraille de Marcel Aymé. Même constat, facile à lire mais ambitieux. Sans en avoir l'air, le suspense vous surprendra et je ne serai pas étonné que vous soyez le dernier à quitter la plage quand vous en aurez commencé la lecture.
-Un petit roman mais d'une qualité exceptionnelle Les Onzes de Pierre Michon. Grand prix du roman de l'Académie française 2009, si vous ne connaissez pas encore l'écrivain contemporain français le plus important de sa génération, foncez!
-Pour se préparer à la prochaine rentrée littéraire, on ira chercher La Possibilité d'une île de Michel Houellebecq. Parce que, qu'on aime ou pas, la sortie d'un nouveau roman de Houellebecq est un événement.
-Toujours dans l'actualité, Carlos Liscano, La Route d'Ithaque ou Le Fourgon des fous, auteur uruguayen présent à la fête du livre de Bron cette année et dont on a beaucoup parlé. Un style à l'économie, simple, direct et au service de thèmes durs et très forts.
-Et que le vaste monde poursuive sa course folle de Colum McCann parce qu'avec un titre comme ça, vous allez attirer la curiosité de tous vos amis. National book award 2009, une des distinctions littéraires les plus prestigieuses des États-Unis, si vous aviez un doute sur la qualité de ce magnifique roman polyphonique.
-Restons aux États-Unis mais passons à quelque chose de beaucoup plus ambitieux (et beaucoup plus puissant aussi avouons-le). Contre-jour de Thomas Pynchon. Le nom même de Pynchon suffit à se faire pâmer toute une armée d'étudiants en lettres. Pynchon c'est le maître de l'avant-garde littéraire, un style mêlant érudition et absurde. C'est compliqué, alambiqué et très intelligent. Beaucoup de pages, écrit en tout petit, si vous avez le courage de vous y frotter, vous verrez l'admiration dans les yeux de vos proches (et des bibliothécaires).
-Même veine que Pynchon, en moins élitiste cependant: Oméga mineur de Paul Verhaeghen. Je le termine et vous rédige un billet sur ce blog. Une grande découverte, un livre dont on a parlé et dont on parlera, d'une ambition illimitée.
-James Ellroy, Underworld USA. Parce qu'il fallait bien un roman policier alors autant prendre le meilleur. Underworld USA, c'est le dernier de James Ellroy, un grand succès déjà, de quoi alimenter les conversations avec vos amis estivaux.
-Pour finir un grand classique, le roman que vous vous êtes promis de lire au moins une fois dans votre vie mais pour lequel vous n'avez jamais trouvé assez de temps (ou de courage). L'Homme sans qualité de Robert Musil. Épais et costaud, un des grands classiques et un des piliers de la modernité littéraire, à lire à tout prix.
Voilà pour cette sélection très subjective, volontairement aux antipodes des listes de romans pour l'été. J'attends vos compte-rendus de lecture pour la rentrée. Bonne lecture.
-Même veine que Pynchon, en moins élitiste cependant: Oméga mineur de Paul Verhaeghen. Je le termine et vous rédige un billet sur ce blog. Une grande découverte, un livre dont on a parlé et dont on parlera, d'une ambition illimitée.
-James Ellroy, Underworld USA. Parce qu'il fallait bien un roman policier alors autant prendre le meilleur. Underworld USA, c'est le dernier de James Ellroy, un grand succès déjà, de quoi alimenter les conversations avec vos amis estivaux.
-Pour finir un grand classique, le roman que vous vous êtes promis de lire au moins une fois dans votre vie mais pour lequel vous n'avez jamais trouvé assez de temps (ou de courage). L'Homme sans qualité de Robert Musil. Épais et costaud, un des grands classiques et un des piliers de la modernité littéraire, à lire à tout prix.
Voilà pour cette sélection très subjective, volontairement aux antipodes des listes de romans pour l'été. J'attends vos compte-rendus de lecture pour la rentrée. Bonne lecture.
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